Bilan de compétences : faut-il prévenir son employeur ?
Étape importante dans une vie professionnelle, le bilan de compétences peut déboucher sur une évolution ou une reconversion professionnelle. Pour le réaliser, toute personne active peut désormais utiliser son Compte Personnel de Formation (CPF), comme pour la formation professionnelle. Mais quelles sont les démarches à effectuer vis-à-vis de l’employeur ?
1 - La demande d’autorisation d’absence
Lorsqu'il s'engage dans un bilan de compétence hors de son temps de travail, un salarié n’est pas tenu d’en informer son employeur. L’organisme paritaire dont il relève prend alors en charge son bilan de compétences en toute confidentialité.
En revanche, s’il souhaite s'absenter du travail pour effectuer son bilan de compétence, il doit demander à son employeur une autorisation d’absence pour bilan de compétences. Pour ce faire, il doit veiller à respecter les modalités suivantes :
L’employeur doit répondre à cette demande sous 30 jours. Il peut la rejeter dans deux cas :
a - Les intérimaires
Les salariés intérimaires doivent adresser leur demande d’autorisation d’absence pour bilan de compétences à leur entreprise de travail temporaire (ETT). Cette demande peut-être faite pendant une mission intérimaire ou 3 mois au plus tard après la fin de la dernière mission. Les délais d’envoi de la demande et de réponse de l’employeur sont les mêmes que pour les salariés en CDD ou en CDI.
b - Les demandeurs d’emploi
Les demandeurs d’emploi, qu’ils perçoivent ou pas des indemnités de chômage, n’ont pas à justifier d’une absence pour bilan de compétences. Cependant, ils peuvent s’adresser à leur conseiller Pôle Emploi pour financer ce bilan. Ils utilisent alors les heures accumulées sur leur CPF pendant leurs périodes d’activité.
2 - Et la demande à l’initiative de l’employeur ?
Il arrive que ce soit l’employeur qui demande au salarié d’effectuer un bilan de compétences. Ce bilan ne peut se faire sans l’accord du salarié. Ce dernier reçoit une proposition sous forme d’un accord tripartite entre l’employeur, l’employé et l’organisme qui doit effectuer le bilan de compétence. Le salarié dispose alors d’un délai de 10 jours pour signer cet accord. Passé ce délai, l’employeur considère que le salarié refuse d’effectuer le bilan de compétences.
3 - Après le bilan
Après le bilan, le salarié n’est tenu à aucune démarche particulière vis-à-vis de son employeur. Il reçoit un document de synthèse du bilan de compétences. Ce document est confidentiel. Même si le bilan a été effectué à la demande de l’entreprise où il travaille, le salarié n’est pas tenu de le communiquer à son employeur.